Les 22e Jeux olympiques d'hiver se sont ouverts vendredi dernier à Sotchi. Ces Jeux olympiques « à la russe » font l'objet de de nombreuses controverses : risques terroristes, coût exorbitant du projet et polémiques enflammées sur la question des droits de l'Homme. Les positions anti-gays de Vladimir Poutine notamment, étaient depuis longtemps connues du grand public. Ses récentes sorties sur les homosexuels ont néanmoins marqué un tournant.
Dans une interview donnée le 17 janvier, le président russe a déclaré que les homosexuels pouvaient « se sentir libres et à l'aise à Sotchi » à condition qu'ils « laissent les enfants en paix ». Suite à ses propos, les réactions ont été immédiates : appels au boycott, interpellation du Comité olympique par les associations LGBT... Certains chefs de gouvernement ont choisi de ne pas assister à la cérémonie d'ouverture. David Cameron, le Premier ministre britannique, adresse ainsi un pied de nez à Poutine en envoyant la ministre responsable de la loi sur le mariage homosexuel représenter la Grande-Bretagne à Sotchi.
Dans une interview donnée le 17 janvier, le président russe a déclaré que les homosexuels pouvaient « se sentir libres et à l'aise à Sotchi » à condition qu'ils « laissent les enfants en paix ». Suite à ses propos, les réactions ont été immédiates : appels au boycott, interpellation du Comité olympique par les associations LGBT... Certains chefs de gouvernement ont choisi de ne pas assister à la cérémonie d'ouverture. David Cameron, le Premier ministre britannique, adresse ainsi un pied de nez à Poutine en envoyant la ministre responsable de la loi sur le mariage homosexuel représenter la Grande-Bretagne à Sotchi.
La bière, arme de protestation massive
Bien loin des montagnes de Sotchi et des cabinets ministériels, James Watt et Martin Dickie ont décidé de protester à leur manière. Les deux Écossais sont les fondateurs de Brewdog, l'une des plus grandes brasseries indépendantes d'Écosse. Créé en 2007, le label s'est depuis développé grâce à l'implantation de pubs Brewdog à travers le pays, et même récemment au Brésil ou en Finlande. La brasserie est aujourd'hui célèbre pour ses opérations de communications délirantes. Depuis 2009 par exemple, elle dispute à d'autres brasseries le titre de « bière la plus forte du monde » (41% d'alcool tout de même). Plus discutable : elle a commercialisé en 2010 « The End of History », une bière dont la bouteille était fourrée... dans un animal empaillé.
Cette fois-ci néanmoins, pas de guerre des degrés ou de taxidermie : les brasseurs de Brewdog ont fait leur entrée en politique. Scandalisée par la législation « tordue et dégénérée » qui vise les homosexuels russes, la brasserie a décidé de réagir à sa manière. Le 4 janvier a ainsi été lancée la première « bière de protestation » : « Hello, my name is Vladimir ». La bouteille arbore un portrait warholien du président russe arborant mascara et rouge à lèvres. Sous son visage, un slogan : « Not for gays ».
Comment expliquer que cette bière militante porte sur son étiquette la mention « Not for gays » ? Le but est en fait de permettre sa commercialisation et sa diffusion en Russie, à l'heure où Poutine a condamné tous les actes de « propagande homosexuelle ». « Avec la mention "Not for gays", Vlad ne devrait pas avoir de problème à boire notre bière », explique James Watt. Les provocateurs de Brewdog ont en effet adressé une caisse de « Hello, my name is Putin » au président russe.
Les brasseurs ont profité du slogan « Not for gays » pour tourner en ridicule l'attitude hyper-machiste de Poutine qui n'a pas hésité à se mettre en scène ces dernières années afin d'exalter son image de héros viril. Au fil des péripéties du Président, on se prend à s'imaginer dans un album des aventures de Martine : Vladimir chasse l'ours blanc, Vladimir galope torse nu dans les steppes sibériennes, Vladimir pratique la lutte, Vladimir fait de la motoneige...
La page internet de Brewdog affiche des clichés d'homme torse-nu en treillis qui parodient directement le chef de l'État. Suivent des slogans pseudo-virils et surtout très drôles : « Je suis une bière pour les hyper-hétéros qui se promènent à cheval torse-nu et portent des couteaux sur eux. Je suis une bière qui marquera les Jeux olympiques de 2014. Mais je ne suis pas pour les gays. Tu aimes pratiquer la lutte avec de gros costauds ou pêcher en maillot de bain Speedo ? Alors cette bière est pour toi ! ».
Commercialisée depuis le 4 février, la bière vise à soutenir les minorités opprimées. « Hello, my name is Putin » est vendue 2£90 et 50% des bénéfices réalisés à la vente sont reversés à des associations caritatives militant pour la liberté d'expression.
Cette fois-ci néanmoins, pas de guerre des degrés ou de taxidermie : les brasseurs de Brewdog ont fait leur entrée en politique. Scandalisée par la législation « tordue et dégénérée » qui vise les homosexuels russes, la brasserie a décidé de réagir à sa manière. Le 4 janvier a ainsi été lancée la première « bière de protestation » : « Hello, my name is Vladimir ». La bouteille arbore un portrait warholien du président russe arborant mascara et rouge à lèvres. Sous son visage, un slogan : « Not for gays ».
Comment expliquer que cette bière militante porte sur son étiquette la mention « Not for gays » ? Le but est en fait de permettre sa commercialisation et sa diffusion en Russie, à l'heure où Poutine a condamné tous les actes de « propagande homosexuelle ». « Avec la mention "Not for gays", Vlad ne devrait pas avoir de problème à boire notre bière », explique James Watt. Les provocateurs de Brewdog ont en effet adressé une caisse de « Hello, my name is Putin » au président russe.
Les brasseurs ont profité du slogan « Not for gays » pour tourner en ridicule l'attitude hyper-machiste de Poutine qui n'a pas hésité à se mettre en scène ces dernières années afin d'exalter son image de héros viril. Au fil des péripéties du Président, on se prend à s'imaginer dans un album des aventures de Martine : Vladimir chasse l'ours blanc, Vladimir galope torse nu dans les steppes sibériennes, Vladimir pratique la lutte, Vladimir fait de la motoneige...
La page internet de Brewdog affiche des clichés d'homme torse-nu en treillis qui parodient directement le chef de l'État. Suivent des slogans pseudo-virils et surtout très drôles : « Je suis une bière pour les hyper-hétéros qui se promènent à cheval torse-nu et portent des couteaux sur eux. Je suis une bière qui marquera les Jeux olympiques de 2014. Mais je ne suis pas pour les gays. Tu aimes pratiquer la lutte avec de gros costauds ou pêcher en maillot de bain Speedo ? Alors cette bière est pour toi ! ».
Commercialisée depuis le 4 février, la bière vise à soutenir les minorités opprimées. « Hello, my name is Putin » est vendue 2£90 et 50% des bénéfices réalisés à la vente sont reversés à des associations caritatives militant pour la liberté d'expression.